Le marché des voitures d’occasion en légère baisse
Regain d’intérêt pour les véhicules neufs
En février 2025, 60.047 voitures d'occasion ont été immatriculées en Belgique, soit une légère baisse de 0,5% par rapport à février 2024, ce qui représente 308 unités de moins. Cependant, le volume reste supérieur de 12,9% par rapport à 2023, confirmant une tendance haussière à moyen terme.
Le marché des voitures neuves a enregistré 40.161 immatriculations en février, soit une diminution de 8,1% par rapport à la même période en 2024. Toutefois, ce chiffre reste supérieur aux niveaux de 2023 (+0,7%) et de 2022 (+24,7%), ce qui indique une tendance globale positive. L’intérêt croissant des particuliers pour l’achat de voitures neuves se traduit par une augmentation de leur part de marché, passant de moins de 40% en 2024 à près de 50% en 2025, en grande partie grâce aux promotions et aux offres du Salon de l’Auto.
Facteurs influençant les immatriculations
Des facteurs logistiques et administratifs ont eu un impact sur les immatriculations de véhicules neufs et d'occasion. Les récentes grèves de la poste ont entraîné des retards dans la délivrance des plaques d’immatriculation, tandis que certains centres de contrôle technique ont allongé leurs délais de traitement. Malgré ces obstacles, la demande reste soutenue, ce qui devrait se refléter dans les chiffres des prochains mois.
Tendances du marché de l’occasion
Selon les concessionnaires et les vendeurs de voitures d’occasion, la demande reste forte. Les consommateurs privilégient de plus en plus les véhicules hybrides et essence, et recherchent des occasions récentes reconditionnées avec garantie pour sécuriser leur achat. Cette tendance s’explique par un contexte d’incertitude économique et réglementaire qui pousse les acheteurs à privilégier des solutions fiables et sécurisées.
Part de marché et préférences en matière de motorisation
Volkswagen et BMW dominent toujours le marché des voitures d’occasion, suivis de Mercedes, Peugeot et Opel. Le modèle le plus populaire reste la VW Golf, devant la VW Polo, l’Opel Corsa, la BMW Série 3 et la BMW Série 1.
Les voitures à essence conservent la première place avec une part de marché de 55,6%, tandis que le diesel continue de reculer à 27,4%. La part des véhicules hybrides et électriques augmente progressivement et atteint désormais 16,6%, dont 12,7% pour les hybrides et 3,9% pour les électriques.
Pour les voitures neuves, la répartition est différente: les véhicules hybrides et électriques représentent environ 70% des immatriculations, principalement en raison des achats en leasing et des flottes d’entreprises. La part des véhicules entièrement électriques a progressé de 21,1% en 2024 à 32,7% en 2025. On observe également une montée en puissance des hybrides classiques (HEV), dont la part de marché est passée de 24,7% à 31%, tandis que les hybrides rechargeables (PHEV) ont chuté de 19% à 6,3%. Toutefois, l’annonce par le gouvernement belge de nouvelles mesures fiscales favorables aux PHEV pourrait inverser cette tendance dans les mois à venir.
Concernant le diesel, sa part sur le marché du neuf diminue encore, passant de 5,7% en 2024 à 3,4% en 2025.
Âge et usage des voitures d’occasion
L’âge moyen des voitures d’occasion immatriculées en février 2025 est de 9 ans et 3 mois, tandis que l’âge médian s’élève à 7 ans et 3 mois. Cette évolution indique un vieillissement progressif du parc automobile, un phénomène qui freine les efforts de transition écologique et de réduction des émissions.
Les particuliers restent les principaux acteurs du marché de l’occasion, représentant 90,2% des immatriculations, contre 9,8% pour les entreprises. Il est à noter que les jeunes entreprises se tournent de plus en plus vers des véhicules d’occasion, avec une préférence marquée pour les hybrides.
Répartition régionale des immatriculations
La Flandre domine toujours le marché des immatriculations de voitures d’occasion, avec une part de 56,5%. La Wallonie suit avec 36%, tandis que Bruxelles enregistre 7,5% des immatriculations.
Le marché automobile belge reste résilient, soutenu par une demande continue pour des solutions de mobilité adaptées. Les prochains mois seront déterminants pour observer l’impact des nouvelles réglementations et évolutions économiques sur les ventes de véhicules.