Le logement social doit sortir le secteur de la construction neuve de l'impasse
"Des logements que nos entrepreneurs seront heureux de construire"

Actuellement, un entrepreneur sur quatre fait face à une sous-charge de travail. C'est ce qui ressort d'une enquête menée par Bouwunie auprès de ses membres entrepreneurs généraux - entrepreneurs de gros œuvre et de logements. Les perspectives ne sont pas non plus très positives. En particulier sur le marché de la construction neuve, de nombreux entrepreneurs s'attendent à une (nouvelle) baisse : 55% d'entre eux s'attendent à une baisse dans la construction plate, 46% dans la construction résidentielle et 43% dans la construction non résidentielle.
"Nous craignons que cette tendance négative se poursuive pendant un certain temps, certainement jusqu'au début de l'année 2026", explique Jean-Pierre Waeytens, directeur général de Bouwunie.
Carnet de commandes bien rempli pour les entrepreneurs actifs dans la construction de logements sociaux
Fait remarquable, les entrepreneurs actifs dans la construction de logements sociaux voient l'avenir sous un jour beaucoup plus favorable. Ainsi, 4 entrepreneurs sur 10 s'attendent à une augmentation du volume de travail. "Cela a tout à voir avec les projets du gouvernement flamand de mettre l'accent sur davantage de logements sociaux. Notre secteur sera évidemment heureux de construire plus de logements. En d'autres termes, tous ceux qui sont actifs dans la construction de logements sociaux sont presque certains de remplir leur carnet de commandes", explique Waeytens.
Le secteur de la rénovation se maintient plus ou moins. Un peu plus d’un entrepreneur sur cinq s'attend à une croissance dans les mois à venir. "Bien qu'il reste à voir quel sera l'effet de la réforme de la MijnVerbouwPremie sur le marché de la rénovation, l'assouplissement de l'obligation de rénovation joue également un rôle important. L'assouplissement de l'obligation de rénovation joue également un rôle, car les gens sont moins incités à rénover."
"En tant que Bouwunie, nous sommes plus favorables à l'optimisation de l'obligation de rénovation. Donner aux gens un délai plus long pour rénover, mais avec un label plus élevé que D. Un label plus élevé est meilleur pour le climat et le portefeuille du consommateur", conclut Waeytens.
Toujours selon l'enquête, la rentabilité reste sous pression. Seule une personne sur dix s'attend à une amélioration. Un peu moins d'un tiers craint une baisse. Le taux d'emploi, en revanche, est positif. Il reste largement stable. 1 personne sur 10 souhaite engager du personnel supplémentaire. "Malgré les quelque 6 000 suppressions d'emplois dans le secteur de la construction au cours des quatre dernières années, les licenciements massifs ne semblent pas imminents dans nos PME", déclare M. Waeytens.
Optimiser l'obligation de rénovation
Si vous achetez aujourd'hui une maison avec une étiquette E ou F, l'obligation de rénovation actuelle vous oblige à rénover cette maison jusqu'à l'étiquette D dans les six ans suivant l'achat. Et cela s'arrête là. Il n'y a aucune incitation ou obligation à rénover mieux que D. Pour atteindre les objectifs climatiques, mais aussi dans l'intérêt du confort et du portefeuille des consommateurs, Bouwunie propose d'optimiser l'obligation de rénovation. Les consommateurs devraient disposer d'un délai de 10 à 15 ans pour rénover leur logement, mais à un niveau supérieur à celui de l'étiquette D.
Ce délai doit toutefois être lié à un plan directeur de rénovation qui doit être présenté au plus tard deux ans après l'achat de la maison. Ce plan devrait garantir que les gens puissent rénover pas à pas, mais de manière réfléchie. Afin d'éviter les "lock-ins". Les "lock-ins" sont des rénovations qui ne servent qu'à obtenir le label minimum D, mais qui sont annulées par la suite si l'on souhaite obtenir un label plus élevé. L'allongement de la période de rénovation permet aux consommateurs de disposer d'une marge de manœuvre financière pour rénover (mieux).