LES CONNAISSANCES SUR LES MATERIAUX
ET TECHNIQUES SONT LE PRINCIPAL CAPITAL
Car Paint Care se concentre sur la réparation de dégats dans la peinture
On n'est jamais trop vieux pour apprendre; telle est la devise de Tom Reintjes, qui s'est spécialisé avec Car Paint Care dans la réparation de dégâts dans la peinture. Principalement pour le compte de bureaux d'expertise, de compagnies d'assurances et de multinationales, il sillonne tout le pays pour refaire briller des voitures comme neuves. Il vient à bout d'environ 97% des dégâts dans la peinture mais chaque jour est une nouvelle occasion d'apprendre de nouvelles techniques et de se rapprocher encore des 100%.
EN ATTENTE D'UNE OPPORTUNITE

DEGATS DANS LA PEINTURE MAITRISES

Prenez par ex. l'introduction des polisseuses excentriques. Avant, le polissage se faisait en trois phases. Aujourd'hui, je m'en sors parfois en une fois et avec un seul produit. C'est bon pour mes articulations", plaisante Reintjes. “Il ne faut jamais penser qu'on sait tout. Même si vous maîtrisez une réparation à la perfection, une nouvelle avancée peut parfois la rendre encore plus performante. C'est pourquoi on a beaucoup à apprendre des jeunes. Ils jettent un regard impartial sur des techniques que vous utilisez peut-être vous-même par habitude. Je ne crois pas en le fossé des générations. C'est une question de mentalité, pas d'âge. Je suis par ailleurs impressionné par les connaissances techniques des jeunes belges. Aux Pays-Bas, c'est moins flagrant."
CONNAISSANCES: PRINCIPAL CAPITAL

Pour le moment, je me plonge par ex. dans la nanotechnologie et sur l'impact que cela pourrait avoir sur mon métier. Les connaissances que j'ai acquises moi-même sur les matériaux et les techniques sont mon principal capital. Je dois en grande partie mes prix serrés à ma capacité d'estimer très rapidement si je peux résoudre un problème. Je travaille, en effet, selon le principe 'no cure, no pay' pour garder le seuil le plus bas possible pour les nouveaux clients potentiels. Si je ne peux pas garantir de résultat parfait, je préfère passer mon tour. Sauf si le client insiste vraiment mais alors, je consigne sur papier que le résultat sera moins que parfait.“
UN PEU PARTOUT
26 ans. Durant cette période, Reintjes a noué des contacts avec quasiment tous les bureaux d'expertise et compagnies d'assurances et tous les garages de marque. Cela reste toutefois une branche difficile. "Le secteur automobile suit la conjoncture économique de près. En septembre 2008, le marché s'est effondré. Le consommateur limite alors ses dépenses. Ce n'est pas judicieux car il ne fait que postposer les problèmes. Plusieurs facteurs ont rendu le travail plus compliqué. Les dégâts dans la peinture ne sont plus intégrés en standard dans bon nombre de polices d'assurance. Les franchises ont, en outre, fortement augmenté. Il y a, enfin, aussi hélas des cow-boys sapant la confiance du marché en les experts en dégâts de peinture. Depuis l'an dernier, on note heureusement une reprise, la confiance est de retour sur le marché." Embaucher du personnel est cependant compliqué pour Reintjes. "Je répare en moyenne environ 400 voitures par an. Mais ma charge de travail est répartie de manière très irrégulière. Au dernier trimestre, j'ai par ex. déjà enregistré 200 réparations. Une semaine, je saute d'une réparation à l'autre et la semaine suivante peut être très calme. Trop irrégulier pour que du personnel soit rentable."
L'ETONNEMENT SOURCE DE SATISFACTION

Il est plus difficile de collaborer ici qu'aux Pays-Bas. Chacun est très protecteur vis-à-vis de son affaire et a une peur bleue de renoncer à des avantages concurrentiels. Je ne mets toutefois pas tout le monde dans le même panier. J'ai collaboré étroitement pendant des années avec un garagiste de Brasschaat. Il conciliait un diplôme d'ingénieur et une passion pour le bricolage sur des voitures. Ses connaissances techniques théoriques m'ont été bien utiles pour mettre certaines techniques au point."
IMPORTANCE DE LA DIVERSITE
Reintjes se rend dans des garages dans tout le pays. Il a donc aussi vu le paysage changer. “Avant, il y avait bien plus de petites carrosseries. Aujourd'hui, elles reçoivent de plus en plus difficilement la reconnaissance des compagnies d'assurances pour la réparation de sinistres. Sans ce marché de la réparation, il leur est difficile de survivre. Une évolution néfaste pour le secteur. Vu qu'il y a moins de marge pour les investissements dans les plus petites entreprises, elles n'utilisent peut-être pas toujours le matériel le plus récent. Mais ce sont des personnes passionnées et compétentes. C'est justement la diversité qui garde les choses saines. Espérons donc que cette tendance s'inversera." Reintjes n'a, lui, plus de trop grandes ambitions professionnelles. “Je me penche toujours avec énormément de plaisir sur une voiture et serais ravi de trouver encore de nouvelles solutions. Je ne suis pas encore sur le point de raccrocher", conclut Reintjes. ?