PRECISION ET ACCESSOIRES DETERMINENT LA QUALITE
Testeurs de gaz d'echappement pour le controle des emissions
Pas de centre de contrôle technique sans testeurs de gaz d'échappement pour le contrôle des émissions. Et cela vaut bien sûr aussi pour tout atelier moderne. Dans cet article, nous nous penchons sur le fonctionnement, l'objectif et les innovations des testeurs de gaz d'échappement.
MOTEURS A ESSENCE
Jusqu'à l'arrivée du catalyseur au début des années '90, les garages (et même le contrôle technique) travaillaient principalement avec un dispositif de mesure à 1 gaz (CO) et à 2 gaz (CO/HC). Une valeur de CO ou valeur d'émission de monoxyde de carbone élevée indique un gaz partiellement non brûlé, résultat d'un mélange trop riche. Les HC ou hydrocarbures sont formés par des particules de carburant complètement imbrûlées. En cas de rapport de mélange idéal, cette valeur est la plus basse possible (14,7/1 air/carburant). Mais une composition d'essence trop riche comme trop pauvre génère une valeur d'émission de HC accrue. Un 'misfiring' (allumage insuffisant) donne des valeurs de HC particulièrement élevées.
MESURE A 2 GAZ INSUFFISANTE

AIR PARASITE
La valeur d'émission d'O2 est un indicateur de diagnostic très utile. En cas de mélange d'essence riche et jusqu'à une valeur lambda de 1, la teneur en oxygène sortant encore du système d'échappement de la voiture est très faible, vu qu'il a été consommé par la combustion. Au fur et à mesure que le mélange d'essence devient plus pauvre, la teneur en oxygène augmente ensuite à nouveau. Si on mesure donc par exemple encore 5% d'oxygène au niveau de l'échappement de la voiture, cela indique presque à coup sûr de l''air parasite' s'infiltrant quelque part.
CELLULE A OXYGENE
Les valeurs de CO, HC et CO2 sont mesurées dans une chambre de mesure à infrarouge à l'intérieur du testeur à gaz d'échappement. La valeur d'oxygène (O2) n'est, elle, pas mesurée dans la chambre à infrarouge mais déterminée à l'aide d'une cellule à oxygène générant une certaine tension selon la valeur d'oxygène. La durée de vie moyenne d'une telle cellule à oxygène est environ d'un an. Après, il vaut mieux la remplacer.
CELLULE DE MESURE A NOX
Les bons testeurs d'émissions peuvent aussi être équipés en option d'une cellule de mesure à NOx pour la détection de valeurs de NOx. L'appareil est alors un testeur à 5 gaz. Le principe de fonctionnement de la cellule de mesure à NOx est fort comparable à celui de la cellule à oxygène. Elle doit donc aussi être remplacée périodiquement. Peu de testeurs de gaz d'échappement sont toutefois équipés de technologie NOx. Une mesure d'émissions de NOx à un régime stationnaire n'a, en effet, aucun sens vu que le NOx n'apparaît qu'à une charge et des températures de combustion élevées, soit en cas de lourde charge du moteur. C'est pourquoi la mesure de NOx n'est appliquée que sur les bancs de puissance mais pas dans un garage moyen ou une station de contrôle technique. Il existe aussi des appareils à NOx avec une autre technologie et un temps de réaction plus rapide. Peut-être qu'à terme, ceux-ci pourront avoir du sens pour les mesures d'émissions stationnaires.
CORRECTION DE CO
Sur certains testeurs de gaz d'échappement, on trouve la mention 'CO corr' (CO corrigé), indiquant une valeur de CO (calculée) corrigée. Le testeur d'émissions rendra une valeur de CO corrigée en cas de doute quant à la justesse de la valeur de CO mesurée. Cela est généralement dû à une fuite dans le système d'échappement ou rarement au fait que la sonde n'ait pas été enfoncée assez profondément dans le système d'échappement. En cas de 'fuite' du système d'échappement, une partie des gaz d'échappement se perd non seulement en route mais il y a même plus d'oxygène dans le système d'échappement. Le rapport air/carburant enregistré par l'appareil est alors bien sûr complètement erroné.
En bref, si le testeur de gaz d'échappement indique la mention 'CO corr' s'écartant du CO mesuré, cela donne une mesure non fiable, probablement due au système d'échappement du véhicule.
TEST D'EMISSIONS DE MOTEURS DIESELS

LIMITES DU CONTRÔLE TECHNIQUE
Les limites actuelles du contrôle technique belge sont les suivantes:
- Véhicules plus anciens sans catalyseur: CO max. 3,5%;
- Véhicules avec catalyseur: stationnaire: CO max. 0,5%;
- stationnaire accru (± 2.000 tr/min) CO max. 0,3% et lambda 1,00 (avec tolérance de ± 0,03);
- Véhicules immatriculés ou mis en service après le 1/7/2002: stationnaire: CO max. 0,3%;
- stationnaire accru (± 2.000 tr/min) CO max. 0,2% et lambda 1,00 (avec tolérance de ± 0,03).
MAUVAISE EMISSION
Les causes d'une émission excessive sont bien connues: injecteurs défaillants, filtre à air et/ou filtre à particules pollué, clapet EGR fonctionnant mal, consommation d'huile, etc.
FINES PARTICULES
L'équipement de mesure pour l'émission de diesel devrait évoluer, vu que les moteurs Euro 5 et Euro 6 modernes ne produisent plus d'émissions visibles, ce qui complique donc également la détection par le mesureur d'opacité. Les fines particules peuvent d'autre part tout à fait être détectées grâce à des appareils de mesure mesurant les particules en PPM (Parts Per Million). La corrélation entre les g/m³ (unité de cet appareil) et la valeur K existante n'est pas non plus prouvée. Cela ne devrait donc pas être coulé en une directive UE suivante, vu que les mesureurs d'opacité modernes supportent tout de même une si faible précision.
QUALITE D'UN ANALYSEUR A 4 GAZ
La qualité d'un analyseur à 4 gaz est déterminée d'une part par la précision atteinte par l'appareil mais d'autre part aussi par tous les dispositifs supplémentaires: correction de température automatique, mise à zéro automatique, 'watertrap device' spécial (pour garder la condensation inévitable hors de la chambre de mesure et l'évacuer correctement), pompe lourde et durable pour une mesure rapide, mesure de température des gaz d'échappement (application surtout courante pour les appareils pour le contrôle technique), etc.
ETALONNAGE
Pour des mesures précises et fiables des gaz d'échappement, les testeurs doivent absolument être étalonnés régulièrement, à l'aide d'une bouteille d'étalonnage avec un contenu défini clairement. Afin d'exclure aussi l'influence des variations de température, les bons testeurs de gaz d'échappement seront, en outre, 'remis à zéro' avant chaque mesure en vue d'une précision optimale.
EVOLUTION DE L'EQUIPEMENT

On constate régulièrement qu'en raison du coût élevé, des catalyseurs (et filtres à particules) défectueux ne sont pas remplacés ou sont tout simplement retirés. De fausses informations sont ainsi transmises au système d'EOBD via chiptuning. Le testeur EOBD ne détectera alors pas d'erreur mais le testeur d'émissions d'autant plus. C'est l'une des principales raisons pour lesquelles les centres de contrôle technique mesurent réellement au niveau du système d'échappement de la voiture. Mais l'inverse est également possible. Parfois, tout semble à tort conforme aux normes parce que le catalyseur s'efforce de neutraliser les gaz nocifs alors que le moteur est hors tolérances. Via l'EOBD, cela est détecté, surtout s'il s'agit de problèmes d'EGR (Exhaust Gas Recirculation).
EUROPEAN ON BOARD DIAGNOSE
L'EOBD est un système ingénieux contrôlant si les émissions sont dans la norme. Dès cette norme dépassée, le MI (Malfunction Indicator) est activé. La première limitation d'émissions de gaz d'échappement nocifs a eu lieu en 1968 en Californie. Depuis 1988, On Board Diagnoses version 1 (OBDI) a été introduit. Cela impliquait le contrôle de tous les systèmes 'à bord' de la voiture, reliés de manière électrique ou électronique et influençant les émissions. Un problème était sauvegardé en tant que panne dans la mémoire de l'ECU (Electronic Control Unit). Le conducteur en était averti par un MIL (Malfunction Indicator Lamp), un témoin de panne sur le tableau de bord. A partir de l'année 1996, l'OBD II est entré en vigueur dans toute l'Amérique. L'extension la plus importante par rapport au système OBD concerne le contrôle du fonctionnement de tous les composants influençant la composition des gaz d'échappement. Le fonctionnement du catalyseur des moteurs à essence est ainsi aussi contrôlé. Les problèmes sont non seulement sauvegardés dans la mémoire mais également les conditions de service dans lesquelles ils se sont produits. Dans le 'Freeze Frame', on enregistre à quelle vitesse, charge, température, etc. la panne ou le problème est survenu. Un testeur à diagnostic (Generic Scantool) lit le code de perturbation. L'EOBD European est basé là-dessus mais lors de l'introduction, on n'est pas allé aussi loin que le système OBD II aux USA.