Les tunnels et ponts posent un défi aux coffrages

Coffrage pour des ponts et tunnels

Les critères à satisfaire par le coffrage pour tunnels, viaduc et ponts sont bien plus radicaux que ceux pour la construction de bureaux ou de logements. Pour les derniers-cités, les murs sont en général perpendiculaires, tandis que les parois de tunnel sont généralement incurvées et doivent, en outre, résister à une énorme pression du béton. Par ailleurs, on ne peut travailler dans la majorité des cas que sur l'intérieur dans la construction de tunnels. Dans la construction de ponts, le défi réside dans les distances à enjamber et dans le fait que des tours de construction peuvent rarement être utilisées. Le coffrage pour la construction de tunnels et de ponts est dans tous les cas loué et toujours réutilisable.

Materiau

Le choix du type de coffrage dépend entièrement du projet et de la géométrie. En guise de matériau, on peut choisir le bois, le plastique ou l'acier, ou une combinaison de ces matériaux.

• Le bois: se découpent bien bplus facilement dans le cas d'un éventuel élargissement de l'ouvrage, des panneaux peuvent être mieux intégrés dans ces matériaux, tandis que l'acier est réellement du 'sur mesure'.
• Le composite: plus durable que le bois, mais le composite ne convient pas à la construction de tunnels, étant donné qu'il ne peut pas être cintré.
• L'acier: à peine, voire pas du tout, utilisé pour les ponts et viaducs, parce qu'il s'agit purement de travail sur mesure. Un coffrage en acier ne pose pas de problème pour un tunnel, parce que la structure est rectiligne. De plus, ce matériau offre une grande longévité, ce qui permet une réutilisation multiple, est aisément pliable, et l'acier procure un résultat final esthétique.

Coffrage de tunnel

Il existe deux sortes spécifiques de tunnels. La plus fréquente est celle qui nécessite de travailler dans un sol rocailleux ou dans le sous-sol et qui permet d'exécuter effectivement le coffrage uniquement d'un seul côté. Moins fréquente est une structure de tunnel ouverte dont les parois sont aussi accessibles de l'extérieur. En fonction de la composition et des additifs utilisés dans le béton, le décoffrage peut être rapide, puis la tranche suivante est prise en charge. Un coffrage de tunnel est doté de mécanismes élaborés qui simplifient la pose et l'enlèvement.

Différents options de coffrage de tunnel

Dans différentes sections (d'abord hourdis + par après parois et plaque de recouvrement). Le coffrage est ajusté à la hauteur demandée à l'aide de broches hydrauliques. Les broches sont détendues et abaissées lors du coffrage et déplacées grâce aux roues. Un système combiné sur rails avec réglage hydraulique de la hauteur et propulsé par un Tirfor électrique ou hydraulique.

En fonction de l'utilisation, différentes formes de soutien sont possibles: sections rectangulaires; sections rondes; sections ovales; ou sections spéciales. Toutes les formes peuvent survenir sur une ligne simple, double, ou plusieurs lignes.

Decoffrage de tunnel

Le décoffrage d'un tunnel se déroule en laissant descendre le platelage de tunnel (le plafond) qui fait avoyer le dessus de la paroi un peu vers l'intérieur par le mouvement descendant. Ensuite, le coffrage entier descend un peu, ce qui fait que l'ensemble repose sur un certain nombre de roues. Ces roues sont fixées à la structure de soutien du coffrage à distances régulières. Les modalités de décoffrage précises dépendent du type de trajet. Pour une longueur de tunnel jusqu'à env. 24 m, on décoffre habituellement de façon mécanique, tandis que ceci est hydraulique pour des tunnels plus longs: broches hydrauliques, branchées sur une unité de puissance. Le gros atout du décoffrage hydraulique est sa simultanéité. Dans le décoffrage mécanique, ceci réussit moins ou pas du tout. Le décoffrage mécanique est surtout irréalisable avec une grande pression.

Coffrage de pont

A l'instar des tunnels, il existe des kits d'ingénierie en coffrage pour les ponts, conçus pour supporter la combinaison connue des forces sur ce type d'ouvrages. Pour la construction de ponts, le coffrage est généralement monté dans l'atelier du fournisseur et ensuite transporté vers le chantier. Pour les ponts, il existe la méthode classique en vertu de laquelle on travaille depuis le sol à l'aide de tours de construction. Il est évidemment vital que le support soit assez solide pour transmettre les forces. On peut aussi travailler avec un treillis, afin que le nombre de tours reste limité. Beaucoup dépend de la longueur du pont ou du viaduc, du nombre de travées, …La structure portante en acier est d'abord placée sur les piliers et les appuis, puis le coffrage pour le platelage du pont est installé. Comme la zone sous un pont doit généralement rester accessible au trafic routier et au trafic du chantier, à l'instar de la navigation fluviale et/ou des chemins de fer, le platelage du pont est cependant coffré par le haut dans la plupart des cas; un coffrage de porte-à-faux à manipuler par le haut, sans soutien, pour ponts mixtes ou pour ponts formés par des éléments préfabriqués. Un sabot novateur permet un montage et une compensation simples des imprécisions lors de l'intégration.

Esthétique

Dans la construction de ponts, il est généralement souhaitable que les pylônes aient un aspect esthétique, ce qui entraîne des exigences de finition plus élevées, tandis que ceci n'est pas le cas pour les tunnels ferroviaires et autres, étant donné qu'ils sont sous-éclairés. Dans ce cas, un plan de plaques de coffrage n'est pas nécessaire.

Fléchissement

Un fléchissement du matériau de coffrage ne peut jamais être évité, mais bel et bien minimisé autant que possible. Parfois, un contre-pilier est placé dans le coffrage pour combattre le fléchissement autant que possible. Mais naturellement, on ne doit pas seulement faire attention au coffrage, mais également au béton lors du coffrage. Beaucoup dépend du passage à franchir. Les fléchissements admis sont fixés dans l'Eurocode, un instrument de travail de 700 pages. Il stipule, par exemple, qu'une pièce décoffrée ne peut pas être à nouveau étançonnée. En effet, le béton a déjà 'pris', de sorte que le nouveau étai n'a pas d'utilité.

Constater quand on peut précisément décoffrer, n'est pas la tâche du fournisseur du matériau de coffrage, mais bien celle de l'entrepreneur ou du bureau d'ingénieurs ou d'études. Et de nombreux paramètres entrent en jeu, comme l'armature de béton utilisée, le type de béton et les additifs présents, la précontrainte et la post-contrainte, la température, …