L’INSPECTION
La manière dont un contrôle est effectué dépend de l'organisme de contrôle qui l'effectuera et des mesures qui seront prises. Toutefois, on peut dire que la plupart des organismes de contrôle utilisent des méthodes et des points d'attention similaires.
SCHEMAS ELECTRIQUES

Un schéma peut en fait être considéré comme une sorte de croquis de l'installation électrique. L'inspecteur commence habituellement par demander le diagramme de situation et du monocâblage. Ces schémas doivent toujours être présents et signés. Ils reflètent la situation de l'installation électrique au moment de l'inspection. Ces schémas permettent de vérifier que tout est conforme à l'exécution des travaux. Par exemple, les bons appareils ont-ils été choisis et installés correctement? Les schémas simplifient non seulement l'inspection pour l'inspecteur, mais aident également les électriciens qui veulent s'adapter à l'installation. Ils constituent également une preuve importante de tout problème ou dommage, puisque l'état de l'installation électrique le jour de l'inspection peut être vérifié immédiatement. Si la nouvelle situation s'en écarte, il est clair que des travaux ont été effectués par la suite, ce qui peut éviter des conséquences juridiques pour l'installateur initial. Si les schémas ne sont pas présents ou ne sont pas correctement dessinés lors de l'inspection, l'installation sera rejetée.

MISE À LA TERRE
Certaines mesures sont effectuées pendant le contrôle. La mise à la terre est mesurée et un contrôle est effectué pour voir si un disjoncteur est présent. En général, la valeur de la mesure de mise à la terre doit être inférieure à 30 Ohm. Dans ce cas, un différentiel principal et un différentiel max. 30 mA sont nécessaires pour les circuits en milieu humide. Exceptionnellement, la valeur ne doit pas dépasser 100 Ohm, mais un différentiel doit être placé par circuit. Les connexions équipotentielles, c'est-à-dire la mise à la terre des conduites de gaz et d'eau, sont également vérifiées.
SÉLECTIVITÉ
Le tableau électrique est vérifié et l'on vérifie si les appareils corrects sont présents. Le facteur de limitation du premier appareil est également examiné. Celui-ci doit avoir une capacité de court-circuit d'au moins 3.000 A et une classe de limitation d'énergie de 3. De cette manière, les disjoncteurs sont suffisamment puissants et l'impact en cas de court-circuit est limité. Les écarts sont également contrôlés. Il doit y en avoir au moins deux. De même, au moins deux circuits doivent être prévus pour l'éclairage. Il est également prescrit qu'un maximum de 8 prises par circuit peut être présent. De cette façon, une grande sélectivité est développée. L'électricité ne sera pas simplement interrompue partout par un court-circuit, mais seulement dans le circuit où le court-circuit se produit. Cette sélectivité empêche un arrêt total.

Le câble d'alimentation n'est pas à double isolation.
Le ruban adhésif ne fonctionne pas comme double isolant
ERREURS D’ISOLATION
Lors du contrôle des défauts d'isolation, la valeur seuil est prise en compte, si la phase sur laquelle la tension est appliquée est suffisamment isolée par rapport à la terre. Deux types de mesures sont effectuées. Si la tension est comprise entre 50 V et 500 V, une tension de 500 V est appliquée à l'installation. Si moins de 0,5 mégaOhm est mesuré, quelque chose ne va pas avec l'isolation et l'installation est rejetée. Par exemple, si un transformateur de sonnerie (à 12 V ou 48 V) est présent, l'inspecteur mesure à l'arrière de ce transformateur. Tout ce qui est inférieur à 50 V est testé à une tension de 250 V, avec un résultat minimum de 0,25 mégaOhm. Plus la valeur est faible, plus les risques d'incendie, de court-circuit, de perte d'électricité ... sont élevés.
BROCHES DE TERRE
Les schémas électriques indiquent l'emplacement des prises de courant. Après que l'inspecteur ait vérifié le tableau électrique et les schémas, fait ses mesures en termes de mise à la terre et d'isolation, il vérifiera chaque broche de terre des prises pour voir si elles ont une connexion solide à la terre. Ceci est nécessaire pour dériver rapidement et précisément tout défaut d'isolation à la terre, afin que le différentiel puisse fonctionner à temps.
ABSENCE DE CERTAINS COMPOSANTS
Pendant l'inspection, les schémas électriques peuvent être utilisés pour déterminer si certains composants sont manquants ou trop nombreux. Cela peut être le cas avec le tableau électrique, mais également, par exemple, dans les circuits de prises. La hauteur des prises de courant par rapport au sol et leur placement dans les volumes définis dans les pièces humides sont vérifiés, en tenant compte également de la protection internationale (IP), code pour les degrés de protection des appareils/composants électriques.

LE CÂBLAGE
Comme mentionné ci-dessus, il est particulièrement important en termes d'isolation de savoir quels câbles sont utilisés. On vérifie également si les câbles et les conducteurs sont du bon type et de la bonne couleur (par exemple jaune/vert, obligatoire pour les conducteurs de terre). Ces câbles doivent être correctement positionnés et connectés. Depuis le 1er juillet 2017, les fabricants sont tenus de produire des câbles conformes à la réglementation européenne CPR (Construction Product Regulation). Ce CPR stipule qu'il y a maintenant sept classes Euro (A, B1, B2, C, D, E et F). Ces classes Euro remplacent les anciennes classes belges. Le stock des anciens câbles peut continuer à être utilisé indéfiniment. Seul le fabricant ne peut plus les produire. Ainsi, tous les câbles en Europe sont soumis aux mêmes conditions de test. Plus le câble est proche du A, meilleur est le câble et moins il propagera le feu.
LES DANGERS
Les dangers possibles d'une installation électrique mauvaise ou défectueuse ne sont pas toujours suffisamment pris en compte. L'électricité est quelque chose qu'on ne peut pas entendre dans une maison et peu de gens contrôlent leur tableau ou armoire électrique. S'ils ne sont pas vérifiés à temps ou de façon correcte et qu'il y a un défaut quelque part, il se peut que certaines pièces chauffent et qu'un incendie se déclare. Un deuxième danger est l'électrocution ou l'électrification, en d'autres termes le risque d'avoir un choc.