“le groupe est porte par LES ATOUTS DE CHAQUE entreprise”
LE PDG DE VDS Group CHERCHE A RENFORCER SES EFFECTIFS
Le secteur de la construction n'a pas été épargné par (la première vague de) la crise du coronavirus. En quelques jours, VDS Group a vu tous ses chantiers fermés. Néanmoins, le reprise ne s'est pas trop fait attendre. Votre revue spécialisée Entrepreneur a rencontré Michel Vanderstraeten, PDG du VDS Group, et Karel Luyckx, récemment PDG de Vanderstraeten sa, lors d'un entretien passionnant. Retour sur les origines de l'entreprise, sur les projets d'avenir et sur les défis du secteur.
Du menuisier a l’entrepreneur general
Une première génération de menuisiers indépendants
On pourrait décrire le VDS Group comme un groupe de construction familial dont les origines remontent à la société Vanderstraeten nv. “Mon grand-père, Michel Vanderstraeten, a débuté en 1935 comme menuisier indépendant.“
“Au départ, il a été engagé par des maçons, mais il est rapidement devenu entrepreneur général. Dans la période d'après-guerre, l'entreprise est rapidement devenue un employeur important à Lummen. Au milieu des années 60, notre entreprise comptait 250 employés et nous n'étions qu'une simple société de production où la majorité du travail était réalisé par notre propre personnel. A l'époque, notre travail se concentrait sur la construction d'écoles et de lotissements pour les sociétés de logements sociaux. En outre, le ministère belge de la défense a également été l'un de nos plus gros clients pendant des décennies.“
Une croissance aux mains de la deuxième génération

“En 1967, mon père, Carlos Vanderstraeten, a commencé à travailler dans l'organisation et huit ans plus tard, il en prenait la tête. Une consolidation a suivi sous sa direction. La période de forte croissance est terminée, mais il a réussi à maintenir sa part de marché. Dans les années 70 et 80, nous travaillions déjà avec des architectes avec lesquels nous avions conclu une formule design & construction.“
“Nous nous efforçons de trouver le juste equilibre entre les marches
des secteurs public et residentiel afin de garantir une continuite maximale de nos activites”
- Michel Vanderstraeten
Une entreprise qui en est déjà à la troisième génération
“Au début des années 90, mon père m'a demandé si j'étais intéressé à rejoindre l'entreprise. J'ai encore trois sœurs aînées, mais mon père ne voulait pas que trop de membres de la famille soient impliqués dans l'entreprise. Il a vu trop d'exemples d'entreprises qui ont fait faillite à la suite de conflits familiaux. La seule condition était que j'obtienne un diplôme. Et comme j'avais rêvé toute ma vie de prendre la direction de l'entreprise, j'ai commencé mes études d'ingénieur. Lorsque j'ai obtenu mon diplôme en 1997, j'ai immédiatement commencé à travailler comme chef de projet.
Quelques années plus tard, mon père est tombé malade et j'ai été forcé d'assumer le rôle de directeur général à l'âge de 26 ans. Heureusement, mon père s'en est sorti indemne, et il est resté à mes côtés pendant cinq ans après sa guérison.“
Metamorphose du secteur
“Pendant tout ce temps, nous étions situés à la périphérie du centre-ville de Lummen. Lorsque j'ai dit à mon père que je voulais vraiment reprendre l'entreprise, il a tout préparé pour le passage de la deuxième à la troisième génération. Il a acheté un terrain pour entreprise sur l'Europaweg et y a construit des bureaux et des ateliers en 1993.“

La sélection des sous-traitants est essentielle
“Alors que dans les années 1960, nous effectuions encore la plupart des travaux avec notre propre personnel, le secteur de la construction a énormément évolué. Quand j'ai commencé ici, nous avions 115 ouvriers et 12 employés. Nous employons aujourd'hui environ 65 employés et 60 ouvriers. Par conséquent, une part de moins en moins importante des travaux structurels de notre carnet de commandes est réalisée avec notre propre personnel. L'activité d'entreprise générale a donc évolué, passant de société de production pure à société de services. La sélection des sous-traitants devient de plus en plus importante.“
“C'est une priorité pour nous“, ajoute Karel Luyckx. “Pour chaque projet, nous examinons de près les critères qui nous permettrons d'établir la meilleure collaboration. En outre, nous voulons également mettre en place de multiples collaborations entre les projets. Ainsi, nous pouvons offrir davantage de perspectives aux entreprises les plus fiables et compétentes.“
double reprise
Développer l’entreprise
Entre-temps, l'entreprise doit sa création et sa croissance à la première génération. La deuxième génération s'est, quant à elle, occupée de la consolidation et de la relocalisation. “J'espère que j'aurai un rôle à jouer dans la poursuite de l'expansion“, déclare Michel Vanderstraeten.
Un nouveau bâtiment
“Nous avons toujours été une entreprise limbourgeoise assez atypique, car nous nous sommes toujours concentrés sur le centre du pays. Pour nous, les frontières provinciales n'ont jamais vraiment existé. La mobilité reste toutefois un vrai problème dans ce pays. Quand j'ai commencé dans cette entreprise, nous débutions les chantiers sur Bruxelles vers 7h30. Le fait de travailler au centre du pays, et de devoir gérer les problèmes de mobilité nous a contraints à trouver un site supplémentaire au-delà de l'axe Anvers-Bruxelles.“
Un rachat qui a mené à VDS Group
“La première acquisition que nous avons faite, cependant, ne répondait pas à ce critère car nous avons d'abord racheté une entreprise assez proche de chez nous. Cela a donné naissance à Execon sa, qui se concentre principalement sur les acquisitions de classe 6. Cependant, l'idée de trouver une branche supplémentaire quelque part plus dans le centre restait d'actualité.
Début 2007, nous avons entamé des négociations avec la famille Peremans à Halle. Ils étaient actifs dans la distribution, Colruyt étant leur plus gros client. En termes de région et d'activités, Peremans nv était donc complémentaire de notre entreprise. Peu de temps après, nous avons conclu un accord avec la famille et avons repris l'intégralité des parts. Depuis ce rachat, nous avons créé VDS Group avec trois entreprises de construction. Au sein du groupe, nous sommes pleinement engagés dans la recherche de synergies.
Il y a deux ans, par exemple, nous avons décidé de regrouper toutes les activités logistiques des trois sociétés au sein de VDS Logistics. Parallèlement à l'agrandissement de nos bureaux, nous avons construit un nouveau dépôt. L'année dernière, nous avons intégré VDS Immo dans le groupe, qui abrite tous les biens immobiliers du groupe.“
aussi du developpement de projet
Au fil des ans, de nombreuses sociétés contractantes se sont lancées dans le développement de projets. “En plus de VDS Group, je suis également actif en tant que développeur“, déclare Michel Vanderstraeten. “Mais c'est via une participation dans Montreal RED, basée à Anvers. Montréal est un développeur de projets qui se concentre sur le développement des centres-villes, souvent dans le cadre d'un partenariat PPP avec des organismes publics locaux. Montréal fait régulièrement appel aux entreprises de construction de VDS Group, mais pas exclusivement.“
besoin de diversification
Projets résidentiels
Lorsque Michel Vanderstraeten a rejoint l'entreprise en 1997, 90% de ses clients étaient des organismes du secteur public. Vanderstraeten nv a remporté de nombreux marchés publics importants. “Cependant, il s'agit d'un marché très cyclique. Je me souviens que notre carnet de commandes est devenu plus difficile à remplir au début du siècle. L'offre limitée a entraîné une concurrence féroce, dans un souci de continuité pour le propre personnel de l'entreprise. A un moment donné, le carnet de commandes était même presque vide. Nous avons alors décidé de nous diversifier. Les projets résidentiels nous ont offert une solution intéressante. Ce n'est pas le marché le plus facile avec des clients privés qui investissent ce qu'ils ont dans notre projet et qui, en toute logique, ne laissent rien passer une fois le projet livré.“

Un juste équilibre entre les marchés
“Nous nous efforçons de trouver le juste équilibre les deux marchés afin de garantir une continuité maximale de nos activités. L'acquisition de Peremans nv était doublement intéressante: c'était une expansion géographique, mais qui a également apporté un nouveau segment avec le secteur de la distribution. Il s'agit de projets de pointe et à court terme, idéaux pour les entreprises à structure plus légère de notre groupe. Et à présent, nous sommes donc actifs sur trois marchés différents, ce qui devrait nous permettre d'absorber les plus grands chocs.“
changement de direction
Avec Vanderstraeten nv, Execon nv et Peremans nv, VDS Group compte désormais trois sociétés. Mais il y a peu de chances que cela reste ainsi. “Nous ne manquons pas de projets“, assure Michel Vanderstraeten. “Dans ce contexte, nous avons récemment modifié notre direction.
Au début de cette année, je suis devenu directeur général du groupe. Tout simplement parce que ces dernières années, je m'efforçais de jongler avec beaucoup trop de choses en même temps. J'étais responsable des opérations chez Vanderstraeten nv, mais j'ai également aidé à déterminer la politique des deux autres sociétés. J'étais aussi actif dans le développement immobilier. Tout ça ensemble, c'était devenu trop lourd.

C'est à la fois la force et la faiblesse d'une entreprise familiale: d'une part, l'entreprise familiale envisage le très long terme, souvent à travers les générations, mais d'autre part, les changements de direction dans une telle entreprise ne sont pas assez fréquents. Je pense que c'est le talon d'Achille de toute entreprise familiale. Pour toutes ces raisons, l'année dernière, j'ai cherché un directeur externe pour Vanderstraeten nv. C'est ainsi que Karel Luyckx nous a rejoints, alors qu'il travaillait à chez notre collègue de secteur Houben.“
“Grâce aux nombreuses collaborations fructueuses entre Houben et Vanderstraeten, je connaissais déjà très bien l'entreprise et les collaborateurs“, déclare Karel Luyckx. “Je voudrais donc utiliser mon expérience pour aider l'entreprise à se développer dans tous les domaines. Les employés et les clients sont au centre de cette démarche.“
renforcer le groupe
Grâce au changement de direction, Michel Vanderstraeten est à présent plus libre pour structurer et développer le groupe. “L'intention est en effet de jouer pleinement sur les points forts du groupe. Jusqu'à présent, nous n'avons pas assez profité de l'échelle et du niveau du groupe. Nous examinons actuellement dans quelle mesure nous pouvons regrouper des services communs, comme les ressources humaines ou le marketing. Chaque fois, nous examinons quelles sont les meilleures choses à faire de manière centralisée ou décentralisée, en tenant compte des points forts de chaque entreprise du groupe. L'intention reste, en effet, de renforcer notre position en Flandre et, à long terme, de préparer le groupe à la quatrième génération. Je nourris toujours l'espoir que l'un de mes enfants pourra et voudra continuer l'histoire de mon père et de mon grand-père. Mais nous avons encore le temps de voir venir les choses.“
president de la confederation construction du limbourg
En avril 2020, Michel Vanderstraeten a succédé à Erik Keijers en tant que nouveau président de la Confédération Construction Limbourg. Ce mandat a aussi été un élément déclencheur pour le changement de direction. “J'étais actif au sein de la Confédération depuis longtemps, d'abord comme membre du conseil d'administration, puis comme membre du comité exécutif et maintenant comme président. Erik a eu 65 ans l'année dernière et a dirigé la Confédération pendant 9 ans. Il cherchait un successeur et m'a contacté.“
“Pour chaque projet, nous examinons les criteres qui nous permettrons d'etablir la meilleure collaboration. En outre, nous voulons mettre en place de multiples collaborations entre les projets"
- Karel Luyckx
Une priorité absolue
“Ma priorité absolue en tant que président est d'améliorer la coopération dans le secteur, vers une meilleure coopération en chaîne. Le modèle de rémunération de nombreuses entreprises générales est basé sur des achats judicieux auprès de fournisseurs et de sous-traitants, mais ce n'est pas un modèle durable. La chaîne de valeur doit être composée de partenaires qui reçoivent tous une rémunération correcte pour des performances correctes. La collaboration avec les développeurs et les clients s'inscrit également dans ce même modèle d'entreprise. En bref, nous cherchons surtout à développer une relation durable à long terme avec toutes les parties prenantes.“
Impact de l’epidemie
En ces temps incertains, il faut se poser la question. Quel impact la crise du coronavirus pourrait-elle avoir sur les activités de VDS Group? “Pour l'instant, il est encore difficile d'estimer l'impact de la crise sanitaire sur nos opérations. Le fait est que l'ensemble du secteur a été touché. Au début du confinement, nous pensions que nous arriverions encore à mener à bien certains projets, mais nous avons vite compris que cela ne marcherait pas. Grâce aux efforts de nos employés et de nos partenaires, nous avons pu redémarrer progressivement tous nos chantiers au cours des mois d'avril et de mai. De nombreux employés étrangers sont rentrés dans leur pays et ont éprouvé des difficultés à revenir en raison des mesures de quarantaine. Cette période de crise nous a fait entrer dans le monde numérique, en soumettant notre serveur et nos connexions Internet à des tests très poussés. Côtés commandes, nous ne nous attendons pas vraiment à une rechute à court terme. Les projets prévus seront réalisés - bien qu'avec un certain retard. Mais le client se montre compréhensif. Au final, nous sommes tous dans le même bateau.“