“AUJOURD'HUI, NOUS CUEILLONS LES FRUITS DES PROCEDURES OPTIMISEES DURANT LA CRISE"
Tom Hoogmartens voit dans chaque crise une opportunité

TROISIEME GENERATION
Hoogmartens Wegenbouw est une entreprise familiale qui fêtera son cinquante-cinquième anniversaire l'an prochain. Tom Hoogmartens représente actuellement la troisième génération. “Le passage de flambeau a eu lieu au début de l'année, faisant de moi le propriétaire à part entière", déclare le gérant. “Avec Hoogmartens Wegenbouw, nous nous occupons surtout de l'entretien des routes, aussi bien pour l'asphalte que pour le béton. 75% de nos clients sont des administrations locales et régionales. Le reste de nos clients sont issus de l'industrie. Nous sommes surtout actifs au Limbourg, à Anvers et au Brabant Flamand. Depuis l'an dernier, nous possédons aussi un établissement à Venlo, aux Pays-Bas. C'est de là que nous desservons les régions néerlandaises du Limbourg méridional, du Limbourg septentrional et du Brabant. En 2015, nous avons déterminé notre stratégie à l'horizon 2020. Actuellement, nous sommes en train de réaliser une belle croissance avec nos quatre-vingts collaborateurs."
DE L'ASPHALTE MAIS EGALEMENT DU BETON
Hoogmartens Wegenbouw respecte parfaitement son planning pour atteindre son objectif 2020. Selon Hoogmartens, il y a plusieurs raisons à cela. “C'est un fait: le marché remonte", déclare-t-il. “A l'époque, Hilde Crevits a rattrapé le retard concernant l'entretien des autoroutes. Son successeur Ben Weyts est en train de s'occuper des routes régionales. Cela comprend de nombreuses routes asphaltées avec des bordures en béton et des pistes cyclables en béton. Souvent, le façonnage du béton joue un rôle important dans les travaux d'entretien. C'est pourquoi nous avons récemment élargi nos activités au façonnage du béton. Autrefois, l'accent était mis sur les travaux d'asphaltage et de fraisage. Aujourd'hui, nous coulons également sur place des bordures, des rigoles ou des glissières New Jersey. Nous fournissons aussi du béton imprimé et du béton lavé. Aux Pays-Bas, nous avons lancé notre propre société et nous sommes partis de zéro. Au début de cette année, nous avons aussi racheté une petite entreprise de béton que nous sommes actuellement en train d'intégrer dans notre fonctionnement. Grâce à ce rachat, nous sommes parvenus à bien étoffer nos activités. Aujourd'hui, nous sommes donc en mesure de proposer à nos clients une gamme plus complète."
GENIE HYDRAULIQUE

ANNEES DE CRISE

“PLUS RIEN A PECHER"
Maintenant que le secteur se reprend, Tom Hoogmartens se félicite d'avoir gardé son personnel pendant les années de crise. “De nos jours, l'embauche de nouveau personnel est une véritable catastrophe. Heureusement, nous possédons un vaste réseau. Mais nous remarquons que de plus en plus de gens choisissent délibérément de travailler pour une entreprise familiale. Ceci dit, il semble qu'actuellement, il n'y ait plus aucun bon poisson à pêcher. Nous menons des campagnes HR intensives et nous sommes attentifs à l'image de notre entreprise. Il faut avoir beaucoup à offrir aux candidats. Bien sûr, nous faisons aussi appel à de la main-d'œuvre étrangère. Le but n'est absolument pas de comprimer les prix mais simplement d'atteindre le nombre de bras requis. En effet, si on veille à ce que chaque travailleur étranger soit parfaitement en ordre, cela ne revient quasiment pas moins cher que d'engager de la main-d'œuvre locale. Je suis donc demandeur de contrôles plus stricts. Il n'y a que comme ça qu'on pourra chasser du secteur les cow-boys et les concurrents malhonnêtes."
“LE MARCHE DES INVESTISSEMENTS NEERLANDAIS EST PLUS STABLE"

“LA FLANDRE-ORIENTALE ET LA FLANDRE-OCCIDENTALE SONT INACCESSIBLES"
Hoogmartens limite ses activités à un rayon de cent kilomètres autour du siège à Opglabbeek. “Nous restons dans cette région uniquement à cause du problème de la mobilité. La plupart de nos travailleurs habitent dans la région d'Opglabbeek. Pour eux, il est impossible de passer par Bruxelles ou Anvers les jours de semaine. Depuis le Limbourg, la Flandre-Orientale et la Flandre-Occidentale sont tout simplement inaccessibles. Si nous voulons approcher ces deux provinces, nous devons ouvrir un siège là-bas. Pour le moment, nous n'avons aucun projet concret en ce sens. Mais il ne faut jamais dire jamais. Nous restons attentifs mais nous atteignons déjà nos objectifs sans avoir de deuxième siège. D'un autre côté, beaucoup d'entreprises de notre secteur se trouvent confrontées à une reprise, au sein de la famille ou non. Si la génération suivante n'a pas envie de perpétuer les activités familiales, certaines entreprises se retrouveront sur le marché. Autrement dit, nous sommes attentifs à chaque opportunité."
“PLUS DE CALCULATEURS POUR PLUS DE VOLUME"
Trois quarts du chiffre d'affaires de Hoogmartens Wegenbouw sont réalisés avec les autorités locales et régionales. Celles-ci attribuent des missions sur base de marchés publics. En général, c'est l'offre la plus basse qui l'emporte. “Cela signifie que nous devons bien contrôler nos coûts pour pouvoir faire l'offre la plus basse possible. Notre ratio de gain au niveau des adjudications n'augmente pas. En moyenne, nous décrochons une offre sur trois. Mais nous avons embauché plusieurs calculateurs ce qui nous a permis d'introduire plus de dossiers. Cela a sensiblement augmenté le volume. Tout l'art consiste à étudier chaque dossier en profondeur à l'avance. Bon, il faut avouer que chaque mission qu'on ne décroche pas est un poste de coût pur."
UNE INNOVATION AVEC LE BITUME ARME ROUTIER

MESURES AVEC DES DRONES
En 2016, Tom Hoogmartens a été élu Jeune entrepreneur flamand de la province du Limbourg par la Confédération Construction. “Le jury est surtout attentif à l'entreprise, aux chiffres de croissance, à la stratégie, à la vision et à la mission. Il regarde aussi aux techniques utilisées. Ainsi, l'utilisation de drones est très importante pour notre entreprise. Cela fait déjà un certain temps que nous mesurons les terrains et les volumes de façon numérique. Avant, c'était un travail très minutieux: des arpenteurs mesuraient des points tous les x mètres. Cela prenait énormément de temps, surtout pour les grands terrains. Avec les drones, l'opération est beaucoup plus simple. Les drones prennent des photos du terrain puis un logiciel génère un nuage de points. Chaque pixel est un point de mesure. On obtient ainsi de nombreux points de mesure très rapidement. Non seulement cela entraîne un énorme gain de temps pour mesurer des terrains mais en plus, étant donné la qualité optique des photos, vous pouvez sans problème inventorier et mesurer chaque forme de dégât. Lorsque nous présentons une offre à nos clients, nous ajoutons toujours les photos aériennes, qui montrent clairement tout ce qu'il faut faire ou ce qui doit être restauré. Ainsi, lors de l'exécution, il n'y a jamais de discussions avec le client. Après les travaux, le drone repasse sur le terrain afin que le client ait un bel aperçu de la situation avant et après. C'est particulièrement pratique pour les clients qui possèdent plusieurs sites."