YOUR ROADS TOMORROW DISSEQUE LE TRAFIC DE DEMAIN
La route: d'infrastructure A service
Le 6 février, Road Federation Belgium (RFD) a organisé un séminaire pour différents 'intervenants privés' du secteur de la mobilité. En présence d'un panel d'experts et d'acteurs du secteur de la construction routière, ce séminaire s'est penché sur la réalisation des chaînons manquants, les investissements flamands et wallons dans la mobilité ainsi que la mobilité du futur. Pas moins de 90 participants se sont rendus au Brussels Kart pour assister à cette première édition réussie et ont trouvé une réponse à plusieurs questions brûlantes concernant notre réseau routier.
Babette Soetaert
'MODAL SHIFT'

Photo: ® De Werkvennootschap
Le réaménagement du R0 est destiné à améliorer la mobilité bruxelloise
Qu'il s'agisse de la région, de la commune ou de toute autre instance s'occupant de la gestion de nos routes, une bonne gestion du réseau routier est indispensable. Dans son exposé, le ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot, a donné un aperçu de ce à quoi ressemblera probablement la mobilité de demain en Belgique. Il a incité les parties prenantes à agir de manière innovante et à être ouvertes au changement. Selon lui, le plus gros défi sera l'application des systèmes de transfert d'information et de conduite.A l'avenir, la multimodalité et les autres concepts de déplacement complémentaires sur la base des données actuelles feront partie du nouveau mode de voyage. Le ministre a toutefois souligné que tout cela est impossible sans qu'une vision globale soit soutenue par tous les gouvernements régionaux. De plus, cette vision doit être transmise au prochain gouvernement afin d'avoir des chances de réussite.
CHAINONS MANQUANTS
Toutes les prévisions indiquent une augmentation du trafic routier. Pour pouvoir faire face à cette croissance, Road Federation Belgium (RFD) plaide depuis des années pour la construction d'importants chaînons manquants et l'amélioration de plusieurs axes. Yves Decoene, RFD, s'est penché sur le sujet dans son exposé. Au total, la Belgique compte 219 chaînons dont 45 sont terminés aujourd'hui. Après l'abandon de 16 chaînons, il en reste aujourd'hui 158 à réaliser.
Sous le thème 'Missing link or vital link', Luc Rens de Febelcem s'est penché sur les résultats d'une enquête de satisfaction. Elle a révélé que les chaînons manquants nécessitent d'être pris en charge d'urgence dans la région autour d'Anvers et de Bruxelles. En effet, compléter les chaînons manquants va non seulement favoriser la trafic, mais aussi améliorer les conditions de vie des riverains et des commerçants.
REAMENAGEMENT DU RING DE BRUXELLES
L'un de ces chaînons manquants est l'agrandissement du ring de Bruxelles. Alain Cox, 'De Werkvennootschap', a donné dans son exposé un aperçu des réalisations en attente. Avec l'aménagement de routes parallèles, la mise en place d'autoroutes pour vélo et l'élaboration d'un transport public de qualité, on espère augmenter la qualité de vie et l'accessibilité de la région tout en réduisant les bouchons quotidiens.
INVESTISSEMENTS
Flandre
Cette année, les autorités flamandes disposent d'un budget de € 282.405.000 pour les projets d'investissement réguliers. La majeure partie de ce budget sera consacrée à la maintenance structurelle, la signalisation et la gestion du trafic. A côté de ça, il est aussi possible de financer des projets grâce à la taxe kilométrique pour les camions (€ 100.000.000). De plus gros projets sur les routes principales, comme la réalisation des bandes flexibles aux heures de pointe sur l'E314, font partie des possibilités. Le fonds de sécurité routière se voit attribuer un budget de € 60.000.000. Il sera en grande partie affecté à des projets liés à l'amélioration de la sécurité routière.
Wallonie
Pour la période 2016-2019, les autorités wallonnes disposent d'un plan d'investissement de 640 millions d'euros. Ce budget sera réparti entre quatre grands axes. 20% de cet argent sera affecté à la restauration et au développement des autoroutes. La majeure partie (54%) ira à la modernisation et à la sécurisation du réseau secondaire. Le plan s'intéresse aussi au développement de 'routes économiques' (14%) et prévoit des investissements dans les voies navigables (12%).
LA ROUTE COMME SERVICE
Xavier Tackoen, Espaces-Mobilités, a clôturé la journée en se tournant vers l'avenir. Il a, entre autres, accordé de l'attention à l'évolution de l'expérience de mobilité. En effet, le covoiturage, les bus longue distance, les bureaux sur roues et les autoroutes pour vélos modifient l'écosystème de nos routes. On observe donc un glissement de la route, qui passe d'infrastructure à service.