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INVESTIR DANS LA MOBILITE ET LA VIABILITE


Les travaux pour la liaison oosterweel débuteront à la fin de cette année. est-ce réaliste?

“Nous touchons du bois. Il y a, en effet, encore tout un processus avant de pouvoir donner un coup de pelle dans le sol. Mais le but est effectivement encore de débuter à la fin de cette année au niveau du Linkeroever. Nous prévoyons d'importants travaux au tunnel Kennedy. Rien que là, il y a, à ma connaissance, 200 accidents par an. Nous y prévoyons aussi plus de place pour les cyclistes, les piétons et plus de verdure. Il s'agit d'un projet global. Et je veux vraiment donner le coup d'envoi en donnant un coup de pelle dans le sol à la fin de cette année."


J'imagine que le dossier de la liaison oosterweel n'a pas été un chouette héritage?
“Nous avons réglé un par un les problèmes liés à ce dossier. Tout a commencé par la discussion sur la transaction devant être conclue avec Noriant. On avait, en effet, entamé une relation préférentielle avec un consortium pour la conception et la réalisation d'un pont. Et soudain, ils parlent d'un tunnel, et ils partent du principe que l'entreprise ne trouvera pas cela grave. L'entreprise a évidemment bien trouvé cela grave et a dû recevoir une compensation d'env. 42 millions d'euros. Puis, il y avait encore les discussions sur la viabilité et le prolongement du tunnel sous le Canal Albert et le Damwijk à Merksem. Une fois ces discussions bouclées, on est passé au Sint-Annabos qu'il fallait sauver. Nous l'avons finalement aussi fait en déplaçant le déversement des boues de dragage. Ensuite, il a été question du financement. Qui paierait ce coût? Nous avons alors contracté un engagement avec le gouvernement flamand pour un auto-financement. A suivi toute la discussion sur le recouvrement et enfin, les groupes d'action s'opposaient encore à un certain nombre de points. Nous avons dû franchir tous ces différents obstacles. Mais nous touchons donc du bois pour que les travaux puissent effectivement débuter à la fin de cette année. D'ici quelques semaines, toutes les réclamations doivent être retirées auprès du Conseil d'Etat, afin que l'épée de Damoclès au-dessus de notre tête disparaisse, mais pas sur notre gorge. Mais tout cela a donc un coût: 3,5 milliards d'euros. Un milliard d'euros a, enfin, entre-temps tout de même aussi été prévu pour le recouvrement. Ce sont des montants colossaux, mais ils sont nécessaires. En raison de la Lys coupée à Anvers, il nous manque quelque chose d'important, à savoir une troisième traversée de l'Escaut. Et on peut retourner le problème dans tous les sens, on a besoin là d'une troisième traversée de l'Escaut, et au plus vite."
 
Comment les aménagements supplémentaires pour les cyclistes et les piétons, et la verdure s’intègrent-ils dans de grands projets comme la liaison Ooster­weel et le réaménagement du Ring de Bruxelles?

“Je trouve important de souligner que le dossier Oosterweel et tout ce qui est repris dans le Masterplan 2020, ne se limite pas à un pont, finalement devenu un tunnel. Il s'agit surtout de plus de verdure et on a complètement oublié de le dire. Il va y avoir des hectares de forêt en plus et des kilomètres supplémentaires de pistes cyclables et de bas-côtés. On s'est arrêté à la discussion sur un pont ou un tunnel, alors qu'en fait, cela allait bien plus loin que cela. Il s'agissait d'un investissement énorme dans la mobilité ainsi que dans la viabilité de ce projet, même sans le recouvrement. On a complètement omis de mentionner ces deux points. C'est une erreur que je ne veux pas commettre avec le Ring de Bruxelles, un projet que j'ai moi-même initié. Nous mentionnons ici très clairement que nous travaillons à 20 km d'infrastructure routière, mais faisons à la fois en sorte via la société que nous avons créée spécialement pour cela, que tous les travaux forment un tout, 40 km d'infrastructure cyclable et 60 km d'infrastructure de tram. Là aussi, nous accordons une attention particulière à plus de verdure, avec par exemple l'aménagement d'un écoduc de 80 mètres de largeur au niveau du Laarbeekbos. Nous n'investissons donc pas seulement dans l'infrastructure routière, mais également dans des alternatives à la voiture. Directement et en même temps."

“Le dossier Oosterweel est un investissement dans la mobilite ET la viabilite. Mais on a completement omis de mentionner ces deux points"

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